Non non je change pas encore une fois d'appart, celui-ci est très bien, je change juste de serveur, besoin de me sentir chez moi, ne pas faire parti d'une communauté, besoin d'air... Bon c'est encore en travaux mais bon je poste >là-bas< maintenant

A fond dans une descente, le cable du frein arrière lache, coupé en deux. Alors déjà que j'avais pas des super freins, mais alors là j'ai du me surpasser dans l'épreuve de slalom. Deux rasoirs comme pour être sûr de ne pas me râter, depuis le temps, j'ai la peau perforée , comme le coeur. Je faisais rien de mal pourtant, j'étais loin de m'imaginer que l'histoire se reproduisait à quelques kilomètres de là, c'est dingue quand même. J'ai pas fini de me couper, un coup à droite, un coup à gauche, le balafré qu'on va m'appeler.

Deux ans après il les écoute toujours ses compiles de funk. Patrick c'est un mec passionné par la musique, 42 ans hyper balaise pour te sortir des références sur les groupes de l'époque. Son truc c'est la funk, et plus particulièrement  "Parliament funkadelic". Depuis quelques années je lui balance des selections personnelles, toujours funk et bien pointues. Il les écoute toujours en boucle, çà fait plaisir de voir qu'il apprécie à ce point là et de voir que les cds tournent toujours dans les apéros.
Là il m'a demandé de lui faire une sélection Reggae & Dub, pas vraiment son rayon, il veut découvrir, et il sait que j'ai quelques références dans le domaine. En fait on peut me demander des compiles de n'importe quoi, de l'expérimental à la musique traditionnelle sauf le rock, le rock c'est pas trop mon truc, les grosses guitares tout çà.
Faire une compile pour quelqu'un que tu sais qu'il va écouter ton cd c'est toujours un grand plaisir. Tu sais que pendant 70 minutes à chaque fois que la personne mettra le cd dans le lecteur, il y aura l'atmosphère que tu auras décidé, une partie de toi en quelque sorte, c'est comme offrir un billet d'avion, je suis une agence de voyage sonore. Je parle avec les dauphins.

"Quoi tu pars vivre en Suisse ?? il faut absolument qu'on se fasse une soirée ensemble avant que tu partes hein !!"
Y'a deux mois le téléphone sonnait plusieurs fois par jour avec toujours cette même réflexion. Ne partant plus chez les Helvets, je n'ai toujours pas revu ces gens, ces gens qui étaient tellement pressés de me revoir,  pressés de me dire au revoir. Maintenant que je ne pars plus ils se disent que l'on aura bien assez d'occasions de se revoir, on est plus pressés, des soirées y'en aura encore. Pourtant je traine de soirée en soirée, de bar en bar et je ne les vois pas ces gens, ces gens qui ne sortent plus en fait, ces gens qui ne décrochent plus leur téléphone passé 22h parce qu'ils sont devant leur télévision. Pourquoi attendre et remettre toujours à la semaine suivante, t'as déjà dit "je t'aime" à ta mère ? Ou tu préféres attendre qu'elle soit malade ou bien qu'elle déménage à l'autre bout de la France avec un type qui joue de la guitare dans les restaurants pendant les vacances. 
Tu préféres attendre d'avoir les boules en fait, çà te donne un prétexte pour appeler, c'est nul, lâche toi, vis la vie...

Paske Maaa veut savoir...

La journée les yeux plongés dans les codes, sur des sites en Espagnol que je comprends pas un mot, Mon blog est mal dans sa peau ici, il ne s'exprime pas très bien là et c'est dû à l'environnement, j'essaye d'y remédier mais je nage complet, je me soulage à coups de makis, en espèrant que çà finisse par fonctionner, comme par miracle ou bien en faisant une manipulation totalement au hazard. J'avais dit non! les blogs c'est fini tout çà, pis maintenant je veux déjà qu'il soit beau, quit à y passer quelques nuits, c'est le début d'une longue histoire çà en général, à suivre...

Depuis quelques années je me suis découvert une véritable passion pour l'architecture, et plus recemment, les jardins. J'aimerais dessiner ma maison, lui donner des formes arrondies, j'éviterais les angles droits pour pas me cogner, des grandes pièces avec de grandes fenêtres qui donneraient dans une forêt pleine d'écureuils, une éolienne en bois, un drapeau avec une marguerite comme emblème sur le toit, avec un tilleul et un sol pleureur en dessous duquel il y aurait un joli salon de jardin avec un petit étang et son moulin à eau, le tout avec un bel éclairage le soir venu. Un endroit de rêve, je resterai allongé en étoile sur le sol de la grande, très grande cuisine, pieds nus avec un joint dans la bouche en écoutant de la musique pendant des heures.
J'suis pas bricoleur pour deux sous c'est çà le problème.

Papier maché, papier acidulé, dévoile moi tes couleurs, raconte moi des histoires, arrêtons nous pour rire un peu, beaucoup, à se rouler par terre, j'avais oublié...je suis un explorateur des temps modernes.

Si je m'écoutais, je partirais là, maintenant. Prendre un train, des sous, des clopes et puis hop deux jours en Belgique, à me laisser aller à toutes les débauches. Cà me manque, j'essaye d'être sage mais je dois trouver le juste milieu. Les autres, ils ont vieilli, partir comme avant comme çà, çà leur fait peur je crois. J'ai toujours 20 ans, un peu plus mûr ce qui me vaut un cul entre deux chaises. J'ai pas envie de choisir mon camp, je suis un insatisfait je crois.

Réveil vaseux,  j'ai encore une fois rendez-vous avec mon client dans une demie heure. Aujourd'hui çà se passera différemment, j'en ai assez de devoir me déplacer, on va parler sérieusement, fini la sympathie, fini la diplomatie, j'suis pas d'humeur. Je me prends un cd au hazard pour la route, "Biosphère", j'avais oublié à quel point c'était bien d'écouter çà en voiture, je fais 50 000 détours pour rester dans cet unviers particulier. J'arrive avec un petit 15 minutes de retard pour mon rendez-vous, on me fait remarquer dès mon arrivée que j'ai la tête enfarinée, le genre de réflexion qui me met directement dans l'ambiance. Je m'enferme avec le client pour mettre certaines choses au point, comme commencer par lui dire que c'était un client pour moi et non un patron donc il ne fallait pas qu'il espère me commander, ni me voir tous les jours dans son bureau, qu'il n'était pas le seul sur ma liste et qu'il le savait en m'appelant pour du travail. Je suis indépendant et c'est pas pour me retrouver avec un con qui me donne des ordres. Après, café avec les programmeurs, là il nous fait tout un speech sur le fait que c'est mieux de boire son café dans une tasse que dans un goblet en plastique, l'image de marque tout çà, lui c'est clair y s'y croit quand même pas mal. Il s'empresse de répéter devant tout le monde que je ne veux pas venir les voir tous les jours, que je suis mieux chez moi. Sur ce coup là c'est sûr il a été vexé, mais je ne donnerai ma liberté pour rien au monde et j'en vexerai sûrement plus d'un par le futur . Au final il me dit qu'il apprécit que je lui tienne tête, un peu comme une fille qu'on jette tout le temps et qui revient à chaque fois (j'ai pas fini d'en voir...). Il est midi, je suis désolé mais j'ai plus le temps de trainer, je me dépêche de remettre le contact de la voiture, attendre que le cd redémarre et souffler enfin. Je mange avec ma mère, elle a fait des filets de Cabillaud, j'aime pas les filets çà m'énerve les filets, journée de merde!. Enfin je suis de retour ici, je roule mon joint en quatrième vitesse, besoin de décompresser, reprendre mon rhytme. Je mets le cd dans l'ordi, c'est bon j'suis bien là, je vais me mettre au boulot, deux logos, une bannière et décortiquer des feuilles de style en compagnie de Biosphère. Ce soir apéro.